Dans un premier lieu, je tiens à remercier Gilles Milo-Vacéri pour le temps qu'il a accordé à mon interview. Je sais qu'il est un homme occupé quand je vois la profusion de texte déjà rédigé et ceux en cours. J'ai la chance d'avoir(je pense) de bonnes relations avec lui et je voulais vous faire partager un peu de cette "rencontre" en vous livrant une interview qui permet de deviner un peu plus l'homme sous l'écrivain. Je suis ravie qu'il est accepté de nous donner ces conseils ainsi que ces points de vues au travers de cette parenthèse. Merci encore à lui !
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire et à quand remonte cette passion ?
J’ai écrit très tôt et je pense que c’est la vie tout simplement qui a exacerbé en moi ce besoin permanent d’écrire, comme un exutoire aux événements qui m’entouraient et au destin. Écrire demeure une passion, bien sûr, mais c’est aussi mon métier aujourd’hui, du moins c’est l’objectif que je me suis fixé.
Cette envie n’en est pas réellement une, l’écriture fait partie de moi, comme un besoin aussi vital que respirer.
Vous écrivez le matin, le soir, la nuit ? Suivez-vous une organisation précise pour planifier vos séances d’écriture ?
Mes journées sont très longues et variées, le fil rouge en demeurant l’écriture, mais pas seulement. J’ignorais tout de ce monde en me lançant un peu ingénument dans l’aventure, il y a trois ans maintenant. J’ai la chance d’écrire vite et j’ose à peine formuler le temps réel que je passe dans la rédaction d’un récit. En général, soit cela surprend, soit on me prend pour un mytho ! (rires !)
Par contre, oui, c’est vrai, j’ai une organisation quasi chirurgicale et je planifie mes tâches. j’ai un plan de travail très précis entre écriture, corrections, reprises, réponses aux emails des lecteurs, promo, veille internet, gestion des réseaux sociaux et de mon blog officiel, etc. En moyenne, c’est une douzaine d’heures de travail journalier dont chaque minute est exploitée !
Quant à ma technique littéraire, je l’ai développée et mise sous forme de conseils, à disposition des auteurs qui débutent. Vous pouvez la découvrir avec le lien suivant.
- Conseils et technique littéraire : http://www.milovaceri.com/p/conseils.html
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Pour le principal, ma vie et les différentes expériences qui m’ont mené vers d’autres horizons. J’ai voulu une vie différente et d’aussi loin que je me souvienne, je désirais vivre des aventures, connaître le danger, me mettre en péril pour vivre autrement. Bref, me sentir vivre à fond, tout simplement. Beaucoup de voyages, de rencontres et tout cela est devenu le vivier de mon inspiration. Vous savez, l’aventure est souvent au coin de la rue et j’ai certainement conservé le même regard de l’enfant qui lisait Jules Verne, Saint-Ex ou rêvait du Grand Nord avec Jack London.
En dehors de l’écriture, vous avez des hobbies ou d’autres passions artistiques ?
Depuis trois ans, à raison de douze heures minimum de travail quotidien, sans week-ends réels ou vacances, le temps est entièrement consacré à l’écriture car je suis en apprentissage permanent. J’évolue, je progresse et c’est très chronophage !
Non, je n’ai plus le temps pour le reste, mais toute ma vie, j’ai été un grand passionné et un grand curieux. J’aime apprendre, découvrir et la Liberté est mon leitmotiv. Par contre, si je ne cultive pas personnellement, je suis un grand fan de l’Art et de la culture sous toutes ses formes.
D’autres projets d’écriture en cours ? Si oui, pouvez-vous en parler ?
C’est difficile de parler de ce qui n’est pas encore formalisé par une forme contractuelle quelconque. Je ne travaille qu’à compte d’éditeur et régulièrement avec cinq maisons au total. Chacun d’eux connaît mes projets, à plus ou moins long terme. En effet, aujourd’hui, je remplis mon planning pour le premier semestre 2016 et l’année prochaine, il y aura encore beaucoup de parutions déjà programmées. Je suis fidèle à mes éditeurs et simultanément, je donne une nouvelle orientation à ma carrière. Disons, que je passe à la vitesse supérieure.
Maintenant, pour faire court, en 2015, il devrait y avoir une quinzaine de nouvelles, de quatre à six romans et plein d’autres surprises sur lesquelles je ne dirai rien.
Je précise pour les fans de Gabriel Gerfaut (Que son règne vienne, Éd. Harlequin - HQN) que le second volume de ses aventures se précise ou plutôt se confirme ! D’ailleurs, si vous n’avez pas lu son dossier confidentiel, c’est le moment !
Dossier confidentiel Gabriel Gerfaut : http://www.milovaceri.com/p/gabriel-gerfaut.html
Chez VFB Éditions, il y aura d’autres romans, nous travaillons actuellement dessus et enfin, grâce à mon nouvel éditeur, Nelson District, un roman paraîtra début décembre et je vous emmènerai dans une belle course contre la montre et... contre la mort ! Cela se passera en Corse ! D’autres projets encore sur lesquels je ne m’étendrai pas. Un peu de surprise, c’est meilleur, n’est-ce pas ?
Vous êtes plutôt chien ou chat ? Vanille ou chocolat ? Thé ou café ?
Je serais plus chat et j’adore tous les animaux, sans distinction. C’est difficile d’avoir des avis tranchés sur des goûts même si l’on a toujours des préférences.
Vous savez, j’ai eu la chance de suivre la cérémonie des trois thés avec des Touaregs, de boire le bounah (café) avec des Éthiopiens au cours de réceptions très émouvantes, de suivre des rituels du sad (cérémonie du thé) en Asie, là même où je me suis détruit les intestins à vouloir abuser du kimchi (Mélange pimenté agrémentant toute la cuisine sud-coréenne et indigeste pour un estomac occidental !).
Je suis donc un peu de tout et de rien, mais j’ai toujours voulu m’ouvrir l’esprit aux cultures autres que la mienne. Mes goûts sont divers et variées, un peu comme ma plume.
Votre musique préférée ? Écrivez-vous en musique ?
Que je parle de Brel, de Gainsbourg, de Bono, de Mercury ou encore de Mozart et Verdi, vous verrez la même lueur dans mes yeux. Je suis fan, j’aime, sans style, sans effet de mode et il faut que la musique me parle, que les paroles aient un sens réel et profond. Je ne peux écouter Édith Piaf sans frissonner et certains de ses titres me mettent toujours de l’eau dans les yeux.
Non, il m’est impossible d’écrire en musique ou dans le bruit. Quand je suis au clavier, je m’enferme dans le monde que je crée et j’entre dans la peau de mes personnages. À ce moment-là, la musique ne serait plus qu’un « bruit » parasite.
Par contre, oui, en-dehors de la phase d’écriture, j’écoute de tout et souvent.
Des auteurs de référence à citer qui influencent votre écriture ?
Comme la musique, j’ai toujours été incapable de citer l’un plus que l’autre. J’ai lu très tôt et dévoré des milliers de livres dans tous les styles, y compris les classiques. Kipling pour aller à Platon, en passant par Anouilh puis Molière, dérapage chez Sartre ou de Beauvoir, je suis incapable de faire un choix ! Je vous répondrai la même chose qu’à chaque fois que la question m’a été posé. Pour ne donner qu’une référence, je citerai alors Saint-Exupéry, pour son humanisme, sa plume et parce qu’il a écrit Le petit Prince, œuvre magistrale s’il en est.
À travers vos livres, quel(s) message(s) souhaitez-vous véhiculer ?
Tout dépend du livre, mais en général, dans tous mes textes vous retrouverez des principes moraux de base que chacun devrait conserver à l’esprit. Je suis farouchement anti-homophobe, anti-xénophobe et par-dessus tout, anti-cons. C’est déjà un vaste programme ! (rires !) Le message qui ressortira toujours de mes récits est peut-être la Liberté, ce principe humain si galvaudé et méprisé que j’affectionne et place au-dessus de tout.
Ensuite, chaque lecteur trouvera le message qu’il voudra dans mes récits, il est libre, comme je le suis d’y glisser le fond de mes pensées...
En publiant un livre, quel est votre objectif principal ?
Publier n’a jamais été un objectif. Écrire est une passion, publier le livre reste un moyen et enfin, mon objectif réel et avoué, faire rêver mes lecteurs, oui, c’est bien cela mon but.
Passons outre l’hypocrisie de certains et disons les choses clairement. Je souhaite me professionnaliser dans ce monde bien fermé de l’écriture. J’ai de la matière, c’est vrai, une grande puissance d’écriture, c’est tout aussi vrai. Mon but est de fidéliser mon lectorat et d’avoir de plus en plus de gens qui me lisent pour en vivre décemment.
Mais si je ne fais pas rêver mon lecteur, si je ne le sors pas de ses tracas et de sa routine, il n’aura pas envie de lire mon prochain roman ! Donc oui, écrire et apprendre jour après jour à mieux écrire, est un premier objectif. Publier mes textes n’est qu’un moyen pour parvenir à mon second objectif, faire rêver mes lecteurs. Et quand ils seront nombreux à rêver, alors je pourrai vivre de ma plume.
Un conseil que vous donneriez à une personne qui se lance dans l’écriture de son premier livre ?
Je vous renvoie à la question plus haut concernant l’organisation de ma journée de travail. J’ai créé une rubrique Conseils sur mon blog et elle est très suivie par de nombreux jeunes auteurs. Il ne faut pas hésiter.
Cela dit, attendez-vous au pire si vous souhaitez vous lancer dans cette grande aventure. Vous aurez plus de déceptions que de joie, vous serez critiqué, insulté parfois et rares seront les moments de réelle sérénité. Vous subirez plus d’échecs que de réussites, des trahisons aussi, des jalousies et l’on vous montrera du doigt.
Il faut être fort dans la tête et avoir une volonté de fer. Il vous faudra beaucoup d’abnégation, de discipline, d’organisation et une puissance de travail hors normes. Oubliez les 35 heures, les ponts et les cinq semaines de congés !
Un livre réussi, pour vous, qu’est-ce que c’est ?
Quand un lecteur me dit en privé ou au hasard d’un commentaire sur la toile qu’il était en larmes en refermant mon livre. Si j’ai réussi à susciter l’émotion, alors oui, mon pari est gagné. Faire rêver l’autre, c’est aussi lui faire vivre une ou plusieurs émotions.
Quelle plus belle récompense pour un auteur que celle de partager une émotion avec un ou une inconnue ?
Vous êtes plutôt voiture ou vélo ? Mer ou montagne ? Cinéma ou télévision ?
Encore une fois, rien ne me rebute. Le cinéma, oui, mais pour y voir un bon film, la télévision, oui encore, mais uniquement sur des chaînes qui m’apportent quelque chose. Je suis un fan inconditionnel de Rendez-vous en terre inconnue et des documentaires sur tous les sujets. Sinon, la télévision est d’un ennui à mourir !
Quant à la mer, c’est un élément vital, absolument essentiel à mon équilibre personnel. Quand je serai grand, j’habiterai tout au bord ! (rires !)
Quelles phases émotionnelles avez-vous traversées au fil de la création de votre livre (écriture, envoi de manuscrit, signature de votre contrat, publication, etc.) ?
Après plus de soixante-dix publications, les émotions sont toujours aussi fortes et à chaque titre, l’angoisse est la même ! Oui, cela peut paraître puéril, mais chacun de mes titres est un bébé que je porte en moi et que je partage avec mes lecteurs. J’attends donc toujours les retours avec impatience...
Sinon, je ressens une étrange émotion lorsque j’achève un roman - moins perceptible avec une nouvelle - car je subis un véritable blues, à chaque fois. J’ai vécu pendant des jours et des nuits avec mes personnages, alors en mettant le point final, j’ai la sensation de les abandonner. Rien d’original, nous sommes de nombreux auteurs à ressentir ce malaise.
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J’ai écrit très tôt et je pense que c’est la vie tout simplement qui a exacerbé en moi ce besoin permanent d’écrire, comme un exutoire aux événements qui m’entouraient et au destin. Écrire demeure une passion, bien sûr, mais c’est aussi mon métier aujourd’hui, du moins c’est l’objectif que je me suis fixé.
Cette envie n’en est pas réellement une, l’écriture fait partie de moi, comme un besoin aussi vital que respirer.
Vous écrivez le matin, le soir, la nuit ? Suivez-vous une organisation précise pour planifier vos séances d’écriture ?
Mes journées sont très longues et variées, le fil rouge en demeurant l’écriture, mais pas seulement. J’ignorais tout de ce monde en me lançant un peu ingénument dans l’aventure, il y a trois ans maintenant. J’ai la chance d’écrire vite et j’ose à peine formuler le temps réel que je passe dans la rédaction d’un récit. En général, soit cela surprend, soit on me prend pour un mytho ! (rires !)
Par contre, oui, c’est vrai, j’ai une organisation quasi chirurgicale et je planifie mes tâches. j’ai un plan de travail très précis entre écriture, corrections, reprises, réponses aux emails des lecteurs, promo, veille internet, gestion des réseaux sociaux et de mon blog officiel, etc. En moyenne, c’est une douzaine d’heures de travail journalier dont chaque minute est exploitée !
Quant à ma technique littéraire, je l’ai développée et mise sous forme de conseils, à disposition des auteurs qui débutent. Vous pouvez la découvrir avec le lien suivant.
- Conseils et technique littéraire : http://www.milovaceri.com/p/conseils.html
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Pour le principal, ma vie et les différentes expériences qui m’ont mené vers d’autres horizons. J’ai voulu une vie différente et d’aussi loin que je me souvienne, je désirais vivre des aventures, connaître le danger, me mettre en péril pour vivre autrement. Bref, me sentir vivre à fond, tout simplement. Beaucoup de voyages, de rencontres et tout cela est devenu le vivier de mon inspiration. Vous savez, l’aventure est souvent au coin de la rue et j’ai certainement conservé le même regard de l’enfant qui lisait Jules Verne, Saint-Ex ou rêvait du Grand Nord avec Jack London.
En dehors de l’écriture, vous avez des hobbies ou d’autres passions artistiques ?
Depuis trois ans, à raison de douze heures minimum de travail quotidien, sans week-ends réels ou vacances, le temps est entièrement consacré à l’écriture car je suis en apprentissage permanent. J’évolue, je progresse et c’est très chronophage !
Non, je n’ai plus le temps pour le reste, mais toute ma vie, j’ai été un grand passionné et un grand curieux. J’aime apprendre, découvrir et la Liberté est mon leitmotiv. Par contre, si je ne cultive pas personnellement, je suis un grand fan de l’Art et de la culture sous toutes ses formes.
D’autres projets d’écriture en cours ? Si oui, pouvez-vous en parler ?
C’est difficile de parler de ce qui n’est pas encore formalisé par une forme contractuelle quelconque. Je ne travaille qu’à compte d’éditeur et régulièrement avec cinq maisons au total. Chacun d’eux connaît mes projets, à plus ou moins long terme. En effet, aujourd’hui, je remplis mon planning pour le premier semestre 2016 et l’année prochaine, il y aura encore beaucoup de parutions déjà programmées. Je suis fidèle à mes éditeurs et simultanément, je donne une nouvelle orientation à ma carrière. Disons, que je passe à la vitesse supérieure.
Maintenant, pour faire court, en 2015, il devrait y avoir une quinzaine de nouvelles, de quatre à six romans et plein d’autres surprises sur lesquelles je ne dirai rien.
Je précise pour les fans de Gabriel Gerfaut (Que son règne vienne, Éd. Harlequin - HQN) que le second volume de ses aventures se précise ou plutôt se confirme ! D’ailleurs, si vous n’avez pas lu son dossier confidentiel, c’est le moment !
Dossier confidentiel Gabriel Gerfaut : http://www.milovaceri.com/p/gabriel-gerfaut.html
Chez VFB Éditions, il y aura d’autres romans, nous travaillons actuellement dessus et enfin, grâce à mon nouvel éditeur, Nelson District, un roman paraîtra début décembre et je vous emmènerai dans une belle course contre la montre et... contre la mort ! Cela se passera en Corse ! D’autres projets encore sur lesquels je ne m’étendrai pas. Un peu de surprise, c’est meilleur, n’est-ce pas ?
Vous êtes plutôt chien ou chat ? Vanille ou chocolat ? Thé ou café ?
Je serais plus chat et j’adore tous les animaux, sans distinction. C’est difficile d’avoir des avis tranchés sur des goûts même si l’on a toujours des préférences.
Vous savez, j’ai eu la chance de suivre la cérémonie des trois thés avec des Touaregs, de boire le bounah (café) avec des Éthiopiens au cours de réceptions très émouvantes, de suivre des rituels du sad (cérémonie du thé) en Asie, là même où je me suis détruit les intestins à vouloir abuser du kimchi (Mélange pimenté agrémentant toute la cuisine sud-coréenne et indigeste pour un estomac occidental !).
Je suis donc un peu de tout et de rien, mais j’ai toujours voulu m’ouvrir l’esprit aux cultures autres que la mienne. Mes goûts sont divers et variées, un peu comme ma plume.
Votre musique préférée ? Écrivez-vous en musique ?
Que je parle de Brel, de Gainsbourg, de Bono, de Mercury ou encore de Mozart et Verdi, vous verrez la même lueur dans mes yeux. Je suis fan, j’aime, sans style, sans effet de mode et il faut que la musique me parle, que les paroles aient un sens réel et profond. Je ne peux écouter Édith Piaf sans frissonner et certains de ses titres me mettent toujours de l’eau dans les yeux.
Non, il m’est impossible d’écrire en musique ou dans le bruit. Quand je suis au clavier, je m’enferme dans le monde que je crée et j’entre dans la peau de mes personnages. À ce moment-là, la musique ne serait plus qu’un « bruit » parasite.
Par contre, oui, en-dehors de la phase d’écriture, j’écoute de tout et souvent.
Des auteurs de référence à citer qui influencent votre écriture ?
Comme la musique, j’ai toujours été incapable de citer l’un plus que l’autre. J’ai lu très tôt et dévoré des milliers de livres dans tous les styles, y compris les classiques. Kipling pour aller à Platon, en passant par Anouilh puis Molière, dérapage chez Sartre ou de Beauvoir, je suis incapable de faire un choix ! Je vous répondrai la même chose qu’à chaque fois que la question m’a été posé. Pour ne donner qu’une référence, je citerai alors Saint-Exupéry, pour son humanisme, sa plume et parce qu’il a écrit Le petit Prince, œuvre magistrale s’il en est.
À travers vos livres, quel(s) message(s) souhaitez-vous véhiculer ?
Tout dépend du livre, mais en général, dans tous mes textes vous retrouverez des principes moraux de base que chacun devrait conserver à l’esprit. Je suis farouchement anti-homophobe, anti-xénophobe et par-dessus tout, anti-cons. C’est déjà un vaste programme ! (rires !) Le message qui ressortira toujours de mes récits est peut-être la Liberté, ce principe humain si galvaudé et méprisé que j’affectionne et place au-dessus de tout.
Ensuite, chaque lecteur trouvera le message qu’il voudra dans mes récits, il est libre, comme je le suis d’y glisser le fond de mes pensées...
En publiant un livre, quel est votre objectif principal ?
Publier n’a jamais été un objectif. Écrire est une passion, publier le livre reste un moyen et enfin, mon objectif réel et avoué, faire rêver mes lecteurs, oui, c’est bien cela mon but.
Passons outre l’hypocrisie de certains et disons les choses clairement. Je souhaite me professionnaliser dans ce monde bien fermé de l’écriture. J’ai de la matière, c’est vrai, une grande puissance d’écriture, c’est tout aussi vrai. Mon but est de fidéliser mon lectorat et d’avoir de plus en plus de gens qui me lisent pour en vivre décemment.
Mais si je ne fais pas rêver mon lecteur, si je ne le sors pas de ses tracas et de sa routine, il n’aura pas envie de lire mon prochain roman ! Donc oui, écrire et apprendre jour après jour à mieux écrire, est un premier objectif. Publier mes textes n’est qu’un moyen pour parvenir à mon second objectif, faire rêver mes lecteurs. Et quand ils seront nombreux à rêver, alors je pourrai vivre de ma plume.
Un conseil que vous donneriez à une personne qui se lance dans l’écriture de son premier livre ?
Je vous renvoie à la question plus haut concernant l’organisation de ma journée de travail. J’ai créé une rubrique Conseils sur mon blog et elle est très suivie par de nombreux jeunes auteurs. Il ne faut pas hésiter.
Cela dit, attendez-vous au pire si vous souhaitez vous lancer dans cette grande aventure. Vous aurez plus de déceptions que de joie, vous serez critiqué, insulté parfois et rares seront les moments de réelle sérénité. Vous subirez plus d’échecs que de réussites, des trahisons aussi, des jalousies et l’on vous montrera du doigt.
Il faut être fort dans la tête et avoir une volonté de fer. Il vous faudra beaucoup d’abnégation, de discipline, d’organisation et une puissance de travail hors normes. Oubliez les 35 heures, les ponts et les cinq semaines de congés !
Un livre réussi, pour vous, qu’est-ce que c’est ?
Quand un lecteur me dit en privé ou au hasard d’un commentaire sur la toile qu’il était en larmes en refermant mon livre. Si j’ai réussi à susciter l’émotion, alors oui, mon pari est gagné. Faire rêver l’autre, c’est aussi lui faire vivre une ou plusieurs émotions.
Quelle plus belle récompense pour un auteur que celle de partager une émotion avec un ou une inconnue ?
Vous êtes plutôt voiture ou vélo ? Mer ou montagne ? Cinéma ou télévision ?
Encore une fois, rien ne me rebute. Le cinéma, oui, mais pour y voir un bon film, la télévision, oui encore, mais uniquement sur des chaînes qui m’apportent quelque chose. Je suis un fan inconditionnel de Rendez-vous en terre inconnue et des documentaires sur tous les sujets. Sinon, la télévision est d’un ennui à mourir !
Quant à la mer, c’est un élément vital, absolument essentiel à mon équilibre personnel. Quand je serai grand, j’habiterai tout au bord ! (rires !)
Quelles phases émotionnelles avez-vous traversées au fil de la création de votre livre (écriture, envoi de manuscrit, signature de votre contrat, publication, etc.) ?
Après plus de soixante-dix publications, les émotions sont toujours aussi fortes et à chaque titre, l’angoisse est la même ! Oui, cela peut paraître puéril, mais chacun de mes titres est un bébé que je porte en moi et que je partage avec mes lecteurs. J’attends donc toujours les retours avec impatience...
Sinon, je ressens une étrange émotion lorsque j’achève un roman - moins perceptible avec une nouvelle - car je subis un véritable blues, à chaque fois. J’ai vécu pendant des jours et des nuits avec mes personnages, alors en mettant le point final, j’ai la sensation de les abandonner. Rien d’original, nous sommes de nombreux auteurs à ressentir ce malaise.
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